Le désir se multiplie et prolifère à l’infini, tel un œuf. Selon Jacques Lacan, « le désir est le désir de l’autre ». Mon désir reflète celui de l’autre, qui revient à moi, se superpose et se déploie sans fin. Les œufs des escargots Pomacea deviennent la métaphore de cette reproduction. En les liant à mon propre corps, je transforme le corps origine de la vie et cible du regard un objet traversé de projections.
Le désir, bien qu’incessamment reproduit, demeure insaisissable. Comme les œufs qui envahissent l’espace sans conscience d’eux-mêmes, la forme, la couleur et le contexte établissent un réseau de regards. Le désir devient alors tangible, occupant l’espace, visible dans la matérialité d’une prolifération continue.